Bol à thé Shino
- Couleurs : gris et marbré brun
- Reconstruction kintsugi traditionnel avec poudre d'or
- Taille (approximative) :
Hauteur 8,3 cm
Largeur 12,2 cm
Boîte tomobako
- Matériau : bois
- Un pochon de protection damassé en soie
- Quatre piliers de protection
- Boîte signée par l'artiste Takeharu Kobayashi
Le Kintsugi urushi, c'est quoi ?
L'histoire du Kintsugi, technique de réparation artistique unique au Japon est dérivé du "Cha-no-yu" ( la cérémonie du thé).
Le Cha-no-yu est apparu dans la période Muromachi (XVe et début du XVIe siècle), et dans la période Azuchi-Momoyama jusqu'au début de la période Edo (début XVIe et début du XVIIe siècle).
A l’origine ce fut une haute pratique culturelle appréciée par l’élite intellectuelle et politique, tous exclusivement masculin, composé de riches marchands, d’aristocrates et de Daimyos (seigneurs locaux).
Environnement où est né l'art du Kintsugi.
Dans la seconde moitié du XVIe siècle (période Sengoku), un riche marchand nommé Senrikyu, qui officiait comme Sadō (Maitre du thé) pour les chefs politique de l’époque, Oda Nobunaga et Hideyoshi Toyotomi, exerça une grande influence spirituelle sur la culture.
Grand collectionneur d'ustensiles de thé ( théières, bols à thé, etc.), Oda Nobunaga utilisait dans sa gestion politique les symboles de richesse et de pouvoir que représentait le Cha-no-yu.
Allant jusqu'à interdire à ses vassaux d’en organiser.
Cependant il n’hésitait pas à offrir des ustensiles et à accorder des autorisation d’organiser la cérémonie du thé en récompense, à la place de château, en cas de victoires militaires prestigieuses.
La tenue d’une cérémonie du thé (fait avec les fameux ustensiles que sont les théières, bols, et autres…) était à l’époque un symbole de prestige et de richesse que les Daimyo convoitaient.
Ainsi, les bols nécessaires à la cérémonie du thé étaient naturellement chers, donc s'ils étaient cassés, il est aisé d'imaginer que leur convoitise à l’égard de ces objets s’en trouvait davantage renforcée.
L’aspect le plus admirable du Kintsugi est le fait de pouvoir réparer un récipient brisé afin de lui donner une deuxième vie.
On peut considérer que faire ressortir volontairement les fissures du récipient en les décorant avec de la laque d’or pur (kintsugi ) illustre cette conception esthétique propre à la culture Japonaise.
Légende du Kintsugi
La légende raconte que la technique traditionnelle de l'artisanat du Kintsugi a été développée vers le XVe siècle pour plaire au shogun Ashikaga Yoshimasa, après avoir cassé son bol à thé préféré. Yoshimasa a envoyé le bol jusqu'en Chine mais n'était pas très satisfait du résultat quand il l'a récupéré, le tout cousu avec des agrafes métalliques. Les artisans japonais ont ensuite tenté de trouver une méthode plus esthétique pour réparer la tasse.
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DÉTAILS D'ARTICLE