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QUAND NOUS SOMMES EN PANNE D’AMOUR

L’amour est un ciment qui nous tient en-vie et ensemble. Après avoir parcours l’importance de s’aimer pour aimer et le principe des réservoirs d’amour, continuons notre réflexion à l’aide des neurosciences pour comprendre ce qui se passe quand il nous arrive de nous sentir déprogrammé, en panne d’amour.

Certains enfants ayant vécu des traumatismes ou des carences affectives lourdes et répétées (guerres, massacres, famine…) ont des difficultés à rentrer en résonance avec autrui. Ces enfants perçoivent mal la différence entre les émotions, toutes étant souvent confondues avec la colère. L’hypothèse serait qu’il est vital pour eux de reconnaître la colère le plus rapidement et le plus efficacement possible, quitte à se tromper. Avec l’inhalation d’ocytocine, la reconnaissance des émotions s’améliore, notamment parce que la trajectoire du regard se concentre moins sur la bouche et plus sur les yeux de l’interlocuteur.

Aussi, les scientifiques essayent d’identifier quels sont les biais sociaux, psychologiques ou chimiques qui contrecarrent notre penchant naturel à l’empathie et donc à l’amour. Cet « art de la manipulation des masses » est exploré dans les exemples suivants :

  • l’entraide des rats diminue avec l’introduction d’une compétition alimentaire. Certains rats se transforment en bourreaux et d’autres en esclaves. 
  • des capucins sont capables de refuser l’entraide en situation d’injustices alimentaires répétées. 
  • les rats ne libèrent plus leurs congénères séquestrés avec l’usage d’anxiolytique. Le prisonnier ne communique plus son angoisse ou le libérateur ne perçoit plus le stress de son compagnon.
  • l’entraide d’un enfant se complique quand on introduit un rapport privilégié avec un groupe d’appartenance (mon équipe) versus un groupe d’étrangers (l’équipe adverse). 
  • idem pour l’adulte avec l’introduction de l’autorité et de la hiérarchie 

Alors que certaines croyances identifient l’être humain comme un vil animal qu’il faut à tout prix rééduquer pour le rendre meilleur, l’idée serait presque de penser le contraire. Nous sommes, au départ, un animal noble d’empathie et de bienveillance, et en quelque sorte, c’est notre éducation (au sens large) qui nous déconnecte partiellement de cette disposition naturelle. 

Au départ, bien sûr que l’éducation est nécessaire ! Le temps que l’enfant devienne autonome. C’est seulement par la suite qu’une part de notre vie nous invite à prendre du recul par rapport à elle (par exemple avec la crise d’ado). À ce moment-là, peut-être pourrions-nous, aiguiser notre sens critique pour désapprendre certaines parties de notre éducation (celles qui divisent, qui rejettent ou condamnent l’autre) ; et réapprendre consciemment cet altruisme naturel, tout en restant dans le respect et la compréhension de soi. C’est d’ailleurs sur ce terrain que sont plantés les 5 accords toltèques (l’art de la bienveillance avec les 4 premiers, celui de la remise en question avec le 5e). 

Ce sont à ces moments-là que les débats avec nos proches, des professionnels (philosophes, scientifiques, journalistes, etc.) ou même nos contradicteurs, peuvent nous aider à revisiter certaines idées reçues, comme par exemple :

Quelle est la place des objets dans nos relations ? Lesquels sont aidants pour nous rapprocher et nous toucher ? Lesquels sont sources de disputes ou de pertes de temps ? Auxquels sommes-nous attachés et que se passerait-il si on les lâchait quelque temps ?

À quel point notre coopération avec autrui est-elle influencée par notre culture de consommation et ses enjeux socio-économiques ? Face à un événement sociétal, quel est notre premier réflexe ? Avons-nous tendance à d’abord être dans la compassion, la solidarité et les congratulations ou bien, l’exclusion, la méfiance et le reproche ?

Nos sources d’informations ont-elles tendance à souligner l’incertitude et les dysfonctionnements ou bien les opportunités et la compréhension des mécanismes ? Les progrès sociétaux sont ils d’abord reliés à des biens de consommation et des services ou bien d’abord en lien avec des personnes et leurs efforts ?

Quels sont nos glissements de pensée qui classent l’autre comme un objet et non plus un sujet ? Lors d’une première rencontre, quelles sont les catégorisations que nous utilisons le plus souvent pour nous représenter l’autre (métier, classe sociale, genre, âge …) ?

Face à un accrochage avec une personne, quelle est notre première explication de cette situation ? Dans un contexte de désaccord, le plus souvent, sommes-nous en phase avec la bonne intention de l’autre ou plutôt avec son insuffisance ? Quelle est la place que nous donnons aux reproches et aux jugements; etc.

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