POÈMES : VOICI LES MEILLEURS POUR EXPRIMER VOTRE AMOUR
Notre langue française possède une richesse considérable dans sa poésie et notamment les poèmes d’amour. Alors si les mots vous manquent ou pour marquer une occasion particulière, invitez Victor Hugo, Paul Verlaine et ses comparses pour déclarer votre amour.
C’est votre anniversaire de mariage et vous aimeriez ajouter une petite touche personnelle qui la touchera. Plongez dans les trésors de la poésie française pour lui dire votre amour à l’aide d’un auteur célèbre. Pour y mettre encore plus de panache, voici idées :
- Enregistrez-vous en lisant l’un des poèmes suivants, puis envoyez-lui.
- Dites-lui dans le creux de son oreille.
- Ecrivez les plus beaux vers sur des Post-its que vous parsèmerez dans des endroits où elle passe : dans la corbeille de ses produits de beauté dans la salle de bain, dans son sac à main, au milieu de sa lingerie, etc.
Inspirez-vous des 4 poèmes suivants :
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens (1866)
Nous irions quelque part, n’importe où
Il lui disait : « Vois-tu, si tous deux nous pouvions,
L’âme pleine de foi, le coeur plein de rayons,
Ivres de douce extase et de mélancolie,
Rompre les mille noeuds dont la ville nous lie ;
Si nous pouvions quitter ce Paris triste et fou,
Nous fuirions ; nous irions quelque part, n’importe où,
Chercher loin des vains bruits, loin des haines jalouses,
Un coin où nous aurions des arbres, des pelouses ;
Une maison petite avec des fleurs, un peu
De solitude, un peu de silence, un ciel bleu,
La chanson d’un oiseau qui sur le toit se pose,
De l’ombre ; — et quel besoin avons-nous d’autre chose ? »
Victor Hugo, Les contemplations
J’ai mis mon cœur entre tes mains
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l’enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C’était hier que je t’ai dit
Nous dormirons ensemble.
C’était hier et c’est demain
Je n’ai plus que toi de chemin
J’ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l’amble
Tout ce qu’il a de temps humain
Nous dormirons ensemble.
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J’ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t’aime que j’en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.
Louis Aragon Le fou d’Elsa (1963)