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COUPLE MIXTE : “LE RESPECT ET LA COMMUNICATION SONT INDISPENSABLES, SURTOUT QUAND LA FAMILLE S’EN MÊLE.”

Ah la belle famille ! Tous les couples ont des anecdotes à raconter sur leur rapport à sa famille ou à celle de son conjoint concernant leur relation. Mais c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un couple mixte. Pour comprendre les difficultés liées aux relations familiales dans un couple mixte, nous avons interviewé Mélanie et Issa, mariés depuis 19 ans.

le rapport à la famille dans un couple mixte

Quelles sont vos différences ?

Mélanie : "Je suis française d’origine et de nationalité française. Je suis athée." 

Issa : "Je suis malien d’origine et de nationalité française. Je suis musulman."

Quelle a été la réaction de vos familles dans les différentes étapes de votre couple ?

Mélanie : "Quand on s’est mis ensemble, il n’y a pas eu de problèmes d’acceptation de mon côté. Seul l’individu intéressait ma famille, pas d’où il venait."

Issa : "De mon côté, ça a été un refus catégorique donc j’ai dû imposer mon choix à ma famille. Au mariage on avait des amis en commun qui étaient là, la famille de ma femme. J’ai fait le choix de n’inviter personne de ma famille, suite à leur refus et leur jugement du départ."

Mélanie : "Je m’y attendais un peu au vu de ce que mon mari me racontait sur sa famille et sur leur manière de pensée mais on vit un peu dans le déni puisque ce n’est pas ce qu’on souhaite. Donc même si je m’y préparais, je m’attendais à ce qu’au bout de plusieurs années de vie commune, ils passent au-dessus de nos différences. Finalement, j’ai été choquée mais surtout triste pour lui parce que ce n’est pas simple d’avoir sa famille qui rejette la personne qu’on aime."

Lorsque vous êtes tombée enceinte, comment ont réagi vos familles ?

Mélanie : "Ensuite, nous avons eu un enfant. On fondait notre propre famille donc c’était différent, on n’a pas demandé l’avis. De mon côté, ça n’a posé aucun souci, ils étaient très heureux."

Issa : "Il y a eu une brèche d’acceptation dans ma famille car il s’agissait de mon sang et donc du leur. Mais ils n’acceptaient pas la femme avec qui je l’avais fait. Ils souhaitaient voir mon enfant mais pas sa mère, et ça je ne l’ai pas accepté alors j’ai coupé les ponts avec une grande partie d’entre eux." 

“EN OCCIDENT, L’INDIVIDU PASSE AVANT LA FAMILLE, ALORS QU’EN AFRIQUE, LA FAMILLE PASSE AVANT L’INDIVIDU.”

Mélanie : "En fait, ils pensaient que j’allais le détourner de sa culture et qu’il n’allait plus les aider à cause de ça. En Afrique, on pense famille et non pas individus. En France, on pense d’abord individu puis famille, ce qui change tout. Donc la question était “qu’est-ce que ça va enlever à la famille?” Ici, ce genre de réaction peut choquer, mais quand on ouvre son esprit et qu’on prend le temps de se mettre à leur place, c’est plus simple de le concevoir, même si l’accepter est une autre paire de manches." 

Est-ce que la famille a voulu intervenir dans l’éducation de votre enfant concernant la religion ou la culture de manière générale ? 

Issa : "Absolument pas ! Ni de son côté, ni du mien. Il y avait plutôt une appréhension dans le couple. On ne savait pas si on allait réussir à se respecter l’un et l’autre avec nos croyances et “non-croyances”. Mais il n’y a pas eu un quelconque endoctrinement."

Aujourd’hui quels sont vos rapports avec votre famille et votre belle-famille par rapport à ce choix ?

Mélanie : "Le rapport avec ma famille n’a pas changé depuis le début. Ils n’estiment pas être en position de donner leur accord ou leur désaccord. Ils veulent simplement que je sois heureuse."

Issa : "De mon côté, ça a un peu évolué avec certains, surtout car on a eu la chance d’aller au Mali deux fois. Ma femme et mon enfant ont pu rencontrer ma famille. C’était important pour mon enfant de les voir et de connaître ses racines. La communication était limitée à cause de la barrière de la langue mais voir ma femme a permis à certaines personnes de mieux accepter la situation."

LA TOLÉRANCE, LE RESPECT ET LA COMMUNICATION SONT DES VALEURS ESSENTIELLES DANS UN COUPLE MIXTE.

Que conseillez-vous à un jeune couple mixte ? 

Mélanie : "Pour être heureux dans un couple mixte, le mot clé est la tolérance et l’acceptation de l’autre avec leurs différences. Grâce à cette base-là, l’éducation des enfants n’en sera que plus apaisée. Dans un couple il faut toujours faire des concessions, mais dans un couple mixte, elles sont encore plus nombreuses et complexes. Le respect et la communication sont indispensables surtout quand la famille s’en mêle."

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